Dans un monde du travail sous tension, la santé mentale des salariés devient (enfin) un sujet. Mais une catégorie reste souvent invisible dans les politiques de prévention : les managers.
Selon les données rapportées par Le Monde, s’appuyant sur une étude Empreinte Humaine et OpinionWay, plus d’un manager sur deux présente aujourd’hui une détresse psychologique. Et près d’un tiers des arrêts de travail longs pour trouble psychologique concernent… des cadres.
Pourtant, ils parlent peu. Par peur de paraître incompétents, disent les experts. Par peur aussi de se fragiliser aux yeux de leurs équipes. Car dans l’imaginaire collectif, le manager doit être solide, indéfectible, disponible. Et s’il va mal ? Il se tait.
Chez Be&Believe, on cherche à comprendre
Nous le répétons souvent : la violence au travail ne connaît pas de hiérarchie unique. Elle peut venir d’en haut, d’en bas, de côté. Elle peut s’exercer en réunion, dans un mail sec, dans une attente déraisonnable. Elle peut aussi s’imposer de l’intérieur, quand la pression devient auto-infligée, quand le rôle devient costume trop serré.
Nous ne croyons pas aux récits simplistes où les “bons” seraient les salariés, et les “mauvais” employeurs, les cadres ou les managers. Ce discours binaire n’est pas le nôtre. La réalité est plus complexe. La violence peut s’exercer à tous les niveaux, dans toutes les directions : du manager vers ses équipes, oui — mais aussi du collectif vers le manager. Par pression, par isolement, par peur de paraître faible.
C’est justement pour cela que nous croyons à la formation, à la sensibilisation, et à l’importance d’environnements de travail sains et sécurisants pour toutes et tous.
Un manager bien formé, bien entouré, bien traité, est un levier de sécurité pour son équipe.
Mais un manager isolé, abîmé, non reconnu dans sa propre souffrance, peut à son tour faire du mal — parfois sans le vouloir, parfois malgré lui.
Briser le silence, c’est protéger tout le monde
Chez Be&Believe, nous accompagnons aussi les encadrants. Nous les formons à repérer, à prévenir, à poser des limites. Mais surtout, nous leur donnons la permission de parler. Car un bon manager ne se mesure pas à sa capacité à encaisser. Il se mesure à sa capacité à rester humain dans un système qui parfois déshumanise.
Alors oui, parler des managers en souffrance, c’est un pas de plus vers une culture du travail où l’on ne présume pas de la force des uns ni de la faiblesse des autres. C’est refuser que le silence devienne la norme. Et affirmer que dans le soin au travail, personne ne doit être oublié.
