Récemment, j’ai fait la connaissance de William Theviot, un artiste extraordinaire au sens littéral du terme. Pierre m’a gentiment offert son livre dédicacé…et j’ai découvert un enfant devenu un adulte brillantissime. Derrière, en creusant la première page du livre, voire en ne lisant que la dédicace, je comprends bien que le harcèlement peut débuter très tôt. Il me semble que le harcèlement scolaire n’est que le début d’un harcèlement polymorphe qui peut continuer à tous les âges de la vie et qui ne tient pas à la victime mais plutôt à cet autre, qu’est l’auteur des violences, cet autre qui n’accepte pas la différence.
Pour Be&Believe, je voulais vous présenter les quelques mots de William…J’y vois une analyse très pertinente de ce qu’on pourrait appeler un continuum de violences et de silences, terreau fertile des violences sous toutes leurs formes. Parce que nous sommes tous différents, parce que nous sommes si divers dans notre soi, ne restons pas silencieux et avançons, luttons contre les violences dès le plus jeune âge et protégeons les enfants et ces futurs adultes en devenir !
Florence pour Be&Believe

« Le harcèlement est quelque chose qui m’a touché au collège aussi et au lycée. Encore aujourd’hui mais de façon plus insidieuse je vois une forme de harcèlement qui est invisible et donc plus difficile à combattre car l’indifférence collective s’en rend complice … L’entretien malheureux d’une exclusion sourde rend délétère l’avancée de grandes causes auxquelles bien des personnes disent participer sur le principe mais dans les faits entretiennent un statu quo avec une sorte de complicité malsaine et entretenue…
J’ai l’impression que le « plafond de verre » est aussi une forme de harcèlement, toutes les personnes qui participent de se passer la « patate chaude » en souhaitant « bon courage », « plein de succès » toutes ces formules qui sont rentrées dans les mœurs et qui sont le cache misère.
Parfois j’intègre moi aussi cette banalisation et dans certains moments une peur profonde monte en moi et un hurlement rauque me traverse, j’ai crainte de me perdre et dans cette angoisse je revois des visages de personnes avec lesquelles j’ai honte d’ encore essayer de composer (au sens extra musical) et leurs mines tantôt narquoises, tantôt hypocrites et presque enthousiastes …de ne jamais être « franc jeu » et d’avoir trouvé une bonne place dans la comédie sociale. »
William
