Consultation de prévention sur la fertilité féminine
Dans le cadre de sa thèse de gynécologie médicale, le Dr Hanna Besnainou a conduit une enquête nationale auprès de plus de 1 000 professionnels de santé sur leurs connaissances et leurs perceptions en matière de santé reproductive, avec un focus particulier sur la préservation de la fertilité pour raisons non médicales. Cette étude s’inscrit dans le prolongement de la loi de bioéthique de 2021, qui a marqué un tournant en autorisant l’autoconservation des ovocytes et des spermatozoïdes sans indication médicale, entre 29 et 37 ans pour les femmes.
Les résultats montrent une hétérogénéité des connaissances concernant cette possibilité, ses modalités pratiques et ses critères d’éligibilité. Cette variabilité souligne l’importance d’un meilleur accès à l’information et à la formation, dans un contexte où les médecins généralistes et les sages-femmes occupent une place clé dans le suivi gynécologique régulier, l’éducation à la santé, et la prévention des difficultés de fertilité. Leur rôle est fondamental pour informer les patientes de manière claire, bienveillante et adaptée à leurs attentes, tout en les orientant si besoin vers les centres spécialisés.
Pour accompagner les professionnels de santé dans cette mission, et en partenariat avec l’association Be&Believe, deux supports pédagogiques ont été conçus :
- Une affiche à destination des patientes, à afficher en salle d’attente, pour informer de façon accessible sur la fertilité féminine et les options de préservation.
- Un prospectus pratique à destination des soignants, qui propose des repères concrets pour aborder le sujet en consultation, en intégrant des données clés et des conseils d’accompagnement.
Ces outils visent à encourager le dialogue en consultation, à soutenir l’autonomie des femmes dans leurs choix reproductifs, et à favoriser une prévention précoce et éclairée.

